Ce dimanche 6 novembre, tôt le matin, c’est sur les hauts de Belleville à Paris que s’était donnée rendez-vous l’équipe Gulshaan, pour une journée de shooting de la nouvelle collection, Tribal Diaries in Paris. Belleville, parce que c’est un quartier comme un village, dans lequel se croisent et se mélangent les cultures, comme chez Gulshaan. Parce qu’à travers la collection, rencontre entre la culture tribale d’Afghanistan et la vie citadine parisienne, nous voulions avant tout faire transparaître l’authenticité. Et parce que pour nous, Belleville représente un peu l’authentique Paris.

  

 

Le soleil léchait doucement de ses rayons les arbres flamboyants du parc qui s’étendaient comme un manteau juste en dessous du belvédère de la rue Piat, et au loin, Paris et ses toits gris s’étirait à l’infini. Il était tôt, l’air était frais, et l’ambiance était au tai chi et au ping pong dans tout le parc. Des groupes de Chinois s’étaient formés un peu partout, nous avons même eu de la musique chinoise en ambiance de fond toute la journée à côté de notre « camion-cabine-stockage-salon de maquillage », garé en haut du parc. En faisant les derniers repérages au milieu des couleurs chaudes de l’automne, nous avons failli perdre Pauline, notre photographe qui, en testant des lieux de prise de vue un peu acrobatiques, a manqué de tomber dans un bassin (avec l’appareil photo).

Pendant que Clémence, notre maquilleuse, commençait son travail, nous nous sommes attablées à la terrasse du Panorama Gourmand, boulangerie à tester absolument si vous passez dans le coin : pains traditionnels en tous genres, viennoiseries, café à boire en terrasse, et surtout des financiers à la framboise à tomber !

Vers 11h, quand nous avons commencé les photos, le café « Mon Coeur » Belleville ouvrait à peine, et ses chaises colorées venaient égayer les pavés. Les premiers badauds sortaient de chez eux, en cette belle matinée d’automne, et s’arrêtaient avec curiosité devant la scène : Hannah s’était perchée sur l’un des piliers de l’escalier descendant vers le parc et, portant fièrement son kimono Sahiba, dominait Paris.

Quelques minutes plus tard, quelle ne fut pas notre surprise de nous voir abordées par le grand photographe Reza lui-même, qui se promenait avec sa femme Rachel, et qui nous observait depuis quelques minutes (il nous avait même prises en photo) sans que nous ne nous en soyons rendues compte. Belle rencontre, bel échange avec ces deux belles personnes, dont nous avions déjà parlé sur le blog, et à qui ce fut un plaisir de présenter Gulshaan en ce moment inattendu et informel.

    

Le belvédère s’emplissait de passants de plus en plus nombreux, et la petite équipe Gulshaan a migré vers l’allée longeant le parc vers la gauche, bordant les jardins partagés et les vignes, à travers lesquelles filtrait le soleil. Là, nouveau public : les habitantes du quartier venues jardiner en ce beau jour d’automne ne se lassaient pas de commenter les « belles robes » de la collection, et de plaindre « les pauvres petites » qui commençaient à avoir un peu froid ! Beau moment de partage et de rire encore une fois.

  

Vers 14h, les terrasses étaient pleines de couples, de familles, et les jeunes du quartiers avaient commencé à investir la place. Ils observaient notre manège avec intérêt : « C’est trop bien ce qu’elles font les filles ! » « C’est pour internet, c’est ça ? »  

Puis la lumière blanche du matin s’est changée en atmosphère chaude et jaune orangé, et nous sommes descendues dans le parc nous fondre dans les feuilles d’automne pour la série des pièces marron et taupe. Douceur, lumière et paix…

Quand épuisées, nous nous sommes quittées, les gens accouraient vers le belvédère pour le dernier spectacle de cette si belle journée : le soleil incandescent se noyait sur Paris, ou peut-être Paris se noyait-il dans ses rougeurs…

 Merci à tous les habitants de Belleville qui ont rendu cette journée mémorable…

Crédit photo : Landscapture et Gulshaan

MUA : Clémence Oger-Mayer

Modèles : Hannah, Sarah, Sofia et Khaoula