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Pakistani Samosse (samossas)

On ne pouvais pas laisser passer ce dernier tier de Ramadan sans vous donner un petit coup de pouce en cuisine, et pour cela, nous avons choisi un classique : les samosse pakistanais (samossa au singulier). Le Pakistan est multiple, tout comme sa population, donc il n’existe pas de recette-type concernant les ingrédients à mettre à l’intérieur, nous vous en donnons une parmi d’autres, qui a fait ses preuves. Au Pakistan, l’air des villes est emplie de l’odeur des samosse en train de frire au coin des rues, prêts à être achetés et mangés par les passants. On les achète à emporter dans des morceaux de papier. INGREDIENTS : Pour la pâte : farine de blé, eau, sel Pour l’intérieur : deux tomates, deux pommes de terre, un peu de pois-chiches cuits, un oignon, de la coriandre fraîche, trois ou quatre petits piments verts, une cuillère à café de graines de coriandre, et une cuillère à café de graines de cumin, deux cuillères à café de garam masala, sel. Préparer un peu de colle alimentaire en …

Tarawih in Islamabad

Parce qu’elle est l’une des plus grandes mosquées au monde, nous avions envie de vous parler de la mosquée Faisal (Faisal Masjid) d’Islamabad, capitale du Pakistan. Financée par les Saoudiens et construite en 1986, elle a volontairement l’aspect d’une grande tente bédouine. Elle s’élève auprès des collines de Margalla, du haut desquelles on a une vue extraordinaire sur la ville et la grande mosquée, et où les familles vont régulièrement se promener. Les collines de Margalla sont l’extrémité occidentale de la chaîne de l’Himalaya, et sur un Islamabad souffle déjà un vent du nord, venu de contrées lointaines. La mosquée Faisal est devenue l’un des symboles du Pakistan. Quand on entre à l’intérieur, on est surpris par cet énorme Coran. Pendant le Ramadan, la mosquée prend des allures de fête…

En route pour le bazaar

Il est des noms qui évoquent des histoires lointaines venues d’autres époques. C’est le cas de ceux de certains bazaars célèbres du Pakistan, et en premier lieu, d’Anarkali Bazaar à Lahore, capitale du Punjab pakistanais. Anarkali, c’était cette courtisane dont le fils du célèbre empereur Moghol Akbar, Saleem, tomba éperdument amoureux, alors qu’il était promis à une destinée digne de sa lignée, menaçant de déshonorer l’empire tout entier. La légende veut que l’empereur Akbar, de peur de voir sa dynastie mise en danger, ait fait emmurer vivante la jeune Anarkali (littéralement : bourgeons de grenadier) dans les murs du fort de Lahore… Légende ou réalité, le mythe d’Anarkali est devenu au Pakistan et en Inde le symbole de l’amour impossible, et le grand Bazaar de Lahore porte aujourd’hui encore son nom. Saleem devint l’empereur Jahangir, père du futur empereur Shah Jahan, qui fera construire le Taj Mahal à Agra. Autre bazaar qui nous embarque dans un autre monde : Meena Bazaar à Peshawar, le « bazaar de l’amour ». Aux portes de l’Afghanistan, on en ressent déjà …

Du cricket au football

C’est au cricket que le Pakistan se distingue, et l’équipe nationale transporte le pays d’émotion à chaque match. Mais cette fois, le pays se fait une place dans la coupe du monde de football, d’une manière un peu particulière. C’est l’histoire d’un cordonnier pauvre de la ville de Sialkot, au nord-est du pays, à l’époque de l’empire britannique. Les équipes de football britanniques prennent l’habitude de faire appel à lui pour réparer leurs ballons. Le cordonnier acquiert un savoir-faire et devient réparateur attitré de ballons de football, jusqu’à commencer à en fabriquer lui-même. Ce savoir-faire se répand dans sa famille et dans la petite ville de Sialkot, jusqu’à en faire aujourd’hui une ville connue mondialement pour la qualité de son artisanat concernant la fabrication de ballons de foot. Si Adidas sous-traitait avant en Chine, une entreprise de Sialkot a remporté le contrat pour la coupe du monde 2014, ce qui est loin d’être négligeable quant à l’impact économique local et national. A noter aussi, plus d’un quart des employés sont des femmes, fait rare dans …

Tea time chez Gulshaan

Comme la météo s’y prête, au moins dans la moitié nord de la France, et que vous nous l’aviez demandé, on vous parle de thé aujourd’hui, avec un tour du Pakistan et de sa culture du thé. Les recettes varient selon les régions et les ethnies, selon les saisons aussi. Tea time chez Gulshaan ! Le thé fait partie intégrante de la culture pakistanaise, il rassemble et uni, il rythme même les journées, qui commencent avec le lait qui boue sur le feu dans les cours, et s’achèvent dans la fumée du thé du soir, servi après le dernier repas. Dans les villes, les « Chai Khane », « maisons de thé », sont les points de rassemblement des hommes. Dans les cours des maisons, ce sont les femmes qui le préparent, à même le sol, accroupies près des braises. Petit tour des recettes… Dum Ki Chai C’est le thé classique plutôt anglais, du thé noir infusé dans l’eau chaude, dans lequel on rajoute un nuage de lait avant de le servir. Il est consommé partout, car c’est celui qui …

La voix des oubliés

Gulshaan, vous l’aurez compris, n’est pas seulement un jardin de roses tranquille où l’on papote futilités, c’est aussi un moyen de s’ouvrir sur des endroits que le monde a voulu oublier, parce qu’ils ne correspondaient pas à ses nouvelles valeurs de modernité. En 2010, le monde a fermé les yeux sur les inondations au Pakistan, qui ont fait plus de victimes que le tsunami, alors que juste avant, il s’était rué sur les dons aux haïtiens endeuillés. On oublie les victimes musulmanes du Kashmir indien, les meurtres et les viols, parce que l’Inde est aux yeux des occidentaux cet idéal d’ouverture et de spiritualité exotique. Cette semaine, alors qu’une coulée de boue a fait des dizaines de victimes en Afghanistan, les journalistes ont omis de nommer l’endroit, il a fallu aller fouiller sur internet pour apprendre que cela avait eu lieu dans la province du Badakhshan. Et qui parle des attaques de drones au Waziristan ? Qui transmet au monde le fait que le Pakistan soit bombardé par les Etats Unis depuis 2004, et que …

Voyage en couleurs…

Aujourd’hui un article haut en couleur, pour vous faire partager des images de l’artisanat traditionnel pakistanais. Sacs pours femmes, pochettes, chaussures en cuir (khusse), porte-clés, draps et rideaux, shalwar kameez à l’encolure travaillée, chapeaux d’homme, la broderie faite main est une constante, de l’Afghanistan jusqu’en Inde, autour de la vallée de l’Indus. Au Pakistan, Multan est la capitale de la fabrication des khusse traditionnelles. Mais le Sindh s’illustre dans la fabrication d’article brodés et colorés comme les chapeaux, et on retrouve ces broderies travaillées chez les tribus pashtounes et kalash du nord, notamment sur les plastrons des tuniques des femmes comme de celles des hommes, au Balouchistan pakistanais, afghan et iranien, et chez les kuchis d’Afghanistan et du Pakistan… En Inde, les Rajhastanis et les Gujaratis portent fièrement ces couleurs, éclatants par leurs tenues, aux portes du désert. Voyage donc, au coeur du Pakistan coloré…

Notes de sagesse

Il est des petites expressions toutes courtes, mais qui relèvent d’une grande sagesse, et la langue ourdou en regorge. Nous en partageons deux aujourd’hui, à apprendre par coeur et à partager ! La première très utilisée dans le langage courant dit : « Panch ungliyaan barabar nahi hoti » c’est à dire en français :  « Les cinq doigts ne sont pas égaux ». L’expression est utilisée pour expliquer que tous les être humains ne sont pas pareils, ne possèdent pas les mêmes caractères, les mêmes qualités et les mêmes défauts, mais que chacun a quand même en lui des qualités et des défauts. La deuxième expression que nous partageons aujourd’hui est la suivante… « Sabar ka phaal mitha hota hai » c’est à dire en français : « le fruit de la patience est sucré », ou comment expliquer que ce pour quoi on a su patienter est plus agréable, et que la patience permet de mieux savourer ce qui en découle… A méditer donc, et n’hésitez pas à partager avec nous les petites expressions de vos langues maternelles…

Chapattis : la recette

Première recette sur le blog de Gulshaan, et commençons par l’essentiel, par celui qui nous accompagne à chaque repas : le pain, et en l’occurrence, le chappati, souvent appelé simplement « pain » (roti en ourdou et punjabi, dodey en pashto) au Pakistan et en Inde. Là-bas, dans les campagnes, on prépare les chapattis avant chaque repas à même le sol, près du four installé dans la cour  de la maison, et on les cuit soit sur une plaque de fer posée sur le feu, soit à même la pierre du four. Venons-en à la recette, très simple. Les ingrédients : de la farine complète, de l’eau, une pincée de sel et une pincée de sucre. Versez la quantité de farine souhaitée en fonction du nombre de chapattis que vous voulez préparer dans un saladier (de préférence en fer ou solide car vous allez un peu le maltraiter) puis y ajouter la pincée de sel et de sucre. Commencer à verser de l’eau progressivement en faisant un trou un milieu de la farine, tout en mélangeant jusqu’à …

Immersion…

Vous êtes couchée sur votre lit de bois et de paille tressée, dans les dernières heures de la nuit. La fraîcheur du petit matin s’immisce entre les noeuds des cordes du lit, et vous vous recroquevillez un peu plus pour rester au chaud. Et plus soudain, au loin mais si proche, l’appel à la prière brise le silence. Une première voix, puis une deuxième, puis d’autres encore, plus ou moins proches. Vous vous extrayez de votre couverture, vous vous levez puis déverrouillez la porte de la cour alors que tout le monde dort encore. Vous poussez la porte grinçante pour sortir à tâtons dans la cour encore noire. Vous la traversez pour atteindre les toilettes, et vous faites vos ablutions dans le silence de l’aube. Vous réajustez votre dupatta, puis vous rentrez, attrapez un tapis de prière, et montez sans bruit l’escalier de pierre qui donne sur le toit. A l’horizon, on devine les premières lueurs de l’aube, mais à vos pieds, la ville dort encore. Quand vous finissez de prier, les coqs chantent déjà depuis longtemps. Vous hésitez …