Le jour d’après…
Peu de mot pour décrire l’horreur à l’extrême, pour raconter, pour expliquer ce mélange d’émotions, entre douleur, dégoût, peur, tristesse, lassitude, mais honte aussi… Depuis hier sur les réseaux sociaux pakistanais, on peut lire cette phrase : « les plus petits cercueils sont les plus lourds », ou cette expression pashtoune : « quand ton enfant meurt, tu l’enterres dans ton coeur, il ne meurt vraiment que le jour où toi tu meurs », ou encore ce poème en ourdou : « Maman mon uniforme s’est tâché, ne me gronde pas, Maman mon uniforme s’est teinté de rouge, ne pleure pas », et aussi cet écran noir, qui exprime plus que les mots que l’on ne trouve plus, et enfin toute cette colère, ces cris de désespoir d’un peuple qui s’efforce chaque fois de faire difficilement, courageusement, un pas en avant, pour qu’on le ramène systématiquement dix pas en arrière. Les larmes de la douleur d’avoir dû enterrer ses frères et soeurs coulent encore, mais l’on doit déjà crier au monde que non, nous ne sommes pas eux, il y a un autre Pakistan, d’autres …

